Carcassonne : les opposants à l'aéroport de Notre-Dame des Landes "offrent" le péage
ANTOINE CARRIÉ
04/01/2013, 06 h 00 | Mis à jour le 04/01/2013, 08 h 13
Une vingtaine de militants pour passer le message aux automobilistes.(© D.R)
Ils reprennent la route ce matin, avec un rendez-vous fixé à 8 h, devant la
mairie de Bram. Direction Castelnaudary, dernière étape audoise d'une longue
marche qui, entamée le 8 décembre à Nice, doit les mener le 6 février sur le
site où est projeté l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Mais hier, c'est par une action symbolique que les opposants ont marqué leur
passage. Quelques jours après un réveillon passé chez un viticulteur de
Moux, c'est au péage de Carcassonne Ouest que les "antis" ont affiché leur
peu d'affection pour la société titulaire du contrat de concession pour
l'aéroport du Grand Ouest tant contesté.
Opération "péage gratuit" durant une heure
Cédées par l'Etat en 2005, les autoroutes du Sud de la France (ASF) font en
effet partie de la galaxie Vinci. Quoi de mieux donc, que de mener durant
une petite heure une opération "péage gratuit". Une action destinée à
informer les automobilistes qui voulaient bien donner quelques minutes de
leur temps précieux, sous le regard bienveillant des gendarmes présents pour
assurer la régulation de la circulation à l'approche des barrières de péage
levées.
"Il y a une vraie défense de la terre nourricière à mener."
Michel David
Parmi la grosse vingtaine de militants, Michel David, responsable de la
Confédération Paysanne, persuadé que cette marche a un sens tout particulier
dans le département : "Les paysans sont directement concernés à
Notre-Dame-des-Landes. Mais ici, le bétonnage et l'artificialisation des
sols, c'est aussi une réalité : entre les golfs, le projet de ligne à grande
vitesse et les carrières qui se multiplient, il y a une vraie défense de la
terre nourricière à mener."
Un huissier de justice était sur place
Un message passé sans aucune tension, lors de l'opération menée en présence
de Me Durant-Dastes, huissier de justice mandaté par la société pour
constater d'éventuels débordements ou dommages. Mais de problèmes, il n'y en
eut point. A 11 h, les marcheurs pouvaient reprendre la route.
Basta les Grands Projets Inutiles Imposés